vendredi 7 septembre 2012

Dolos 2012 - Jour 1 : Cima val di Roda (700m, IV)

Notre dernier périple dolomitique remontait déjà à 2007, il était temps de remettre le couvert et de s'intéresser à un autre sous-massif. Celui des Pale di San Martino a tout pour plaire: rocher que l'on dit excellent, grandes voies pas trop dures et 438 jours de soleil par an (mais 537j de pluies orageuses, coulées de boues et autre cataclysme)

Vous êtes ici!


Parti le matin de Grenoble, l'arrivée au "camping" de San Martino di Castrozza est mitigée: les campings en Italie sont décidément très chers (compter plus de 30€ pour 2) et sont désormais de véritables villages où les bungalows ne laissent presque plus de places aux tentes.
Ca c'était le mauvais point qui correspond grosso-modo au bas de la photo ci contre (Karo exclue, bien sur). Par contre pour le haut de la photo, on peut pas dire que le spectacle soit dégueux!

Une jolie brochettes de sommets tous plus tentants les uns que les autres se font dorés la pilule au soleil couchant.



Galerie de portraits:


Gros plan sur le Sass Maor et la Cima della Madonna.
Le premier est surtout connu pour son versant Est, haut de 1100m et bien raide, tandis que la deuxième l'est pour son spigolo (le "velo della Madonna", alias le voile de la vierge et non pas le vélo de Diego) qui est parait-il la voie la plus parcourue des Dolos.
C'est le genre de vérification que nous n'avons pas voulu faire malgré l'excellence du rocher annoncée...





















La plus belle montagne depuis ce versant est sans conteste la Pala di San Martino qui dresse les 600m de son Gran Pilastro d'un seul jet. Mais... nous y reviendrons plus tard (comme le dit si bien Monsieur X pour les inconditionnels de France Inter)
Pour le lendemain nous choisissons la face Ouest de la Cima Val di Roda, un joli bout de face (700m) dans une difficulté aimable (IV)
Les subtils points bleus sont les relais que nous avons effectués, mais dans ce genre de face, où nous n'avons rencontrés que 3 pitons et un ficélou moisi, c'est un peu comme le suggère si justement le grand phénoménologue Tonton David:"cha
cun, sa route, chacun son chemin"

Andiamo!:

Forcement, le matin, une face Ouest est tout de suite moins flamboyante et plus austère...

Attaque pas bien dur dans du pas bien raide (que le surpenchage ne réussit même pas à magnifier). Bon par contre, faut un peu se réhabituer à errer dans une face aussi large que haute en  passant au plus facile tout en s'assurant un minimum dans du terrain pas franchement aseptisé. une mauvaise intuition et on peut vite se retrouver dans du V+ en rocher moyen (et comme en plus, pour le bonheur de nos petits pieds, nous sommes en baskets FiveTen, on peut vite perdre du temps...)

A mi parcours, cela se redresse et il faut effectuer une belle et grande diagonale

Les bonnes traversées comme Karo les aime

Très belles longueurs (qui, grâce à la rigueur intellectuelle de Karo, sont plutôt sous-penchés)

Le vide se creuse doucettement et le soleil ne va plus tarder à nous lécher...

La dernière "difficulté" décrite dans le topo est "une cheminée verticale en IV". Le problème c'est que vu du bas, il y a bien 4 ou 5 dièdres qui peuvent plus ou moins prétendre au titre de cheminée, et que visiblement celle que j'ai choisie, n'était pas l'option la plus cool: rocher moyen et feuillet bien déversant auquel il a bien fallu confier tout son poids...

Plateau sommital après 5h40 dans la voie: la Sass Maor (et Karo)  font leurs fiers!

Du sommet vue sur le Gran Pilastro della Pala di San Martino (à l'ombre) où nous iront qqs jours plus tard. On notera le bivouac sur le plateau sommitale de la Pala... Ca doit swinguer sous l'orage!


Pilastres, piliers, pierriers à pertes de vue

Descente par une via Ferrata. Karo en profite pour parfaire sa technique de planche à voile


La descente, toujours pas très roulante


Argg ce Gran Pilastro! Un si bel élan architectural pour une si faible cotation (IV !)

Plus bas le sentier devient pour le coup super roulant! En fait il est tellement plat que ça dénivelle que dalle. Par contre en VTT, il doit y avoir de quoi se marrer dans la centaine d'épingle.
(photo prise depuis le Gran Pilastro qqs jours plus tard)

Voilà l'outil qui leur permet de faire leur sentier nimp!

La descente commence à être longuette et Karo ne prends plus guère le temps de se retourner pour mater la face le matin gravie